Avec Pauline Leroy (Carmen), Martial Pauliat (Don José), Jean-Christophe Lanièce (Escamillo/Moralès), Igor Bouin (Zuniga), Agathe Peyrat (Michaela/Frasquita), Anaïs Bertrand (Mercédès), Jeanne Desoubeaux (Lilas Pastia), Solène Chevalier (violoncelle), Vincent Lochet (clarinette), Flore Merlin (piano).
Mise en scène Jeanne Desoubeaux
Direction musicale Jérémie Arcache et Igor Bouin
Assistanat à la mise en scène Louise Moizan
Scénographie / espace Cécilia Galli
Costumes Alex Costantino
Régie générale Paul Amiel
Création son François Lanièce
Régie plateau Redha Medjahed
Administration/Production Léonie Lenain assistée de Blanche Rivière
Une coproduction du Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, Scène nationale et du Festival Paris l’été, en partenariat avec le Musée national de Port-Royal des Champs
Réservation :
https://www.parislete.fr/fr/le-programme/carmen
© photo : Marie Paris France
On connaît Carmen pour ses tubes qui semblent célébrer l’amour. Pourtant, dans cet opéra, l’amour joue au coude à coude avec la mort. Carmen pourrait se résumer par cette phrase : « Elle le quitte, il la tue ». La phrase choque, elle est pourtant le reflet d’une réalité quotidienne. De la même manière que le mouvement féministe des colleur.euses s’est emparée de ces slogans pour les remettre au cœur de l’espace public, Carmen compose un passionnant paysage politique.
Dans Carmen, il n’y a aucun décor bourgeois. Carmen se passe dehors : la place, la taverne, la montagne, la corrida. Le défi de cette mise en scène sera d’emmener les spectateurs à pied d’un espace à l’autre, comme autant de lieux de représentations qui s’ignorent. Dans cette histoire qui fait écho aux violences de notre société, l’espace public apparaît comme le seul endroit où le débat doit prendre place, à la manière du théâtre antique.
Un piano, un violoncelle, une clarinette, un trombone, une trompette, des ukulélés, des percussions et des voix, l’instrumentarium promet une adaptation musicale virevolte qui saura également mettre en valeur le drame. Une troupe de dix comédien.nes, chanteur.euses et instrumentistes se prend au jeu de raconter cette histoire dans des paysages où le regard du spectateur est cadré, amené à se poser là où les ambiguïtés et les complexités de notre vivre-ensemble se posent. Avec humour et bienveillance, l’adaptation de cet opéra par la compagnie Maurice et les autres sera joyeuse, collective et politique.