Camille Bordet (Marie Aimée), mezzo-soprano
Nicolas Royez (Victor Boullard), piano
Philippe Luez (Ludovic Halévy), récitant
Entrée libre
© Photo : Laurence Guilbot
Dans le foyer du théâtre des Variétés, en septembre 1875 : on répète la Boulangère a des écus, le nouvel opéra-bouffe d’Offenbach. Mais Hortense Schneider vient de quitter le plateau en claquant la porte. Et il faut lui trouver une remplaçante...
Jacques OFFENBACH (1819-1880)
• Valse chaloupée, sur les motifs du Papillon (piano)
• La Boulangère a des écus (1875), Charbonniers et fariniers (Halévy)
• Boule-de-Neige (1871), Valse du divorce (Marie Aimée)
• Le Roi Carotte (1872), Air de Cunégonde (Marie Aimée)
• La Belle Hélène (1864), Couplets à Adonis (Marie Aimée)
• Le Brésilien (1863), Ronde (Halévy)
• La Vie Parisienne (1866), On va courir… (Marie Aimée)
• Madame l’Archiduc (1874), Pas ça ! (Marie Aimée, Halévy)
• Les Brigands (version 1879), Malagueña (Marie Aimée)
• Rossini, Petit caprice (style Offenbach) (vers 1860) (piano)
• La Boulangère a des écus (1875), Chanson de la boulangère (Marie Aimée)
• La Grande-Duchesse (1867), Couplets de la plume (Marie Aimée)
• Belle Lurette (1881), couplets des chandelles (Marie Aimée)
• L’Ile de Tulipatan (1868), Barcarolle (Tous les trois)
Camille Bordet, Mezzo-Soprano
La personnalité bouillonnante de Camille Bordet en fait une des chanteuses les plus originales de sa génération. Elle fait ses premiers pas de chanteuse enfant, à la Maîtrise de Dijon, mais sa passion pour la musique restera en suspend pendant plusieurs années au cours desquelles Camille se distingue dans plusieurs disciplines. Après avoir obtenu un Master de SciencesPo Paris et une licence d’illustration à l'ENSAD, elle part pour la Suisse où elle se forme au chant lyrique à la Hochschule de Bâle.
Artiste polyvalente, la mezzo-soprano évolue avec aisance dans les différents répertoires. Lauréate du concours de mélodie de Gordes, son tempérament d’actrice la pousse aussi vers l’opéra : en 2021-2022,elle interprète Néron (Agrippina, Haendel, fondation Royaumont), Orfeo (Orfeo, Gluck, Opéra Studio d’Erevan, Arménie), Dorabella (Cosi fan tutte, Mozart, dir. C. Diederich)... Elle chérit particulièrement la musique baroque qu’elle chante notamment avec la Capella Reial de Jordi Savall et l’ensemble Zeronove. En2022, elle rejoint également l’ensemble Spirito de Nicole Corti, et organise plusieurs récitals solo, a cappella, qui reçoivent un franc succès.
Mais la chanteuse aime repousser les limites de sa pratique vocale : son goût pour l’aventure et l’improvisation musicale la mène à travailler avec des musiciens de tous horizons. Elle n’hésite ni à partir vivre plusieurs mois en Arménie, dont elle revient bilingue et armée de bonnes connaissances du répertoire régional, ni à se lancer dans l’apprentissage du persan, qu’elle maîtrise en quelques mois, pour tenir une promesse qu’elle s’était faite adolescente. Elle poursuit actuellement son exploration de la culture persane en étudiant le chant iranien et le tombak (percussion), mettant ses connaissances au service de l’ensemble Argha/Nun, qu’elle rejoint en 2022.
Camille Bordet utilise également le théâtre et l’écriture : avec son complice, le comédien et metteur en scène Jean-Luc Borras, elle écrit en 2021 un premier spectacle, « On ne naît pas libre »,qu’elle interprète seule en scène, entièrement a cappella. Leur deuxième spectacle, « La règle du je » est en cours d’élaboration.
Nicolas Royez, Piano
Le parcours musical de Nicolas Royez est marqué parles rencontres avec Alain Planès, Christian Ivaldi, Roger Muraro et Eric LeSage. Natif d’Amiens, il fait ses classes au conservatoire d’Amiens, Reims, Boulogne-Billancourt et Paris avant d’achever ses études à la Hochschule de Freiburg. Il est lauréat du Festival d’Aix-en-Provence, lauréat de la Fondation Royaumont et lauréat de l’Académie Orsay-Royaumont.
En 2010 il créé le festival de musique de chambre Musique au bois près d’Amiens. Il participe également à la naissance de la compagnie Les Frivolités Parisiennes avec laquelle il continue d’œuvrer ;pour la création de Les Bains Macabres, Opéra-Comique de G. Connesson ;pour Normandie, Comédie musicale de P. Misrachi ; ou dans un programme de musique de chambre dédié à J. Cocteau : Un cocktail, des Cocteau. Récemment, il créait le cycle lyrique « Un amour » de Benoît Menut ainsi que la pièce de musique de chambre de Camille Pépin Pluie, larmes de la Terre…
Cette année, il entame une tournée de récitals avec la mezzo Anne-Lise Polchlopek au Musée d’Orsay, au Wigmore Hall (Londres), à l’abbaye de Royaumont ainsi qu’à l’Opéra de Lille. Et il sera un des trois pianistes pour la tournée de Les enfants terribles de Philip Glass mis en scène par Phia Ménard et dirigé par Emmanuel Olivier (production : laco(opéra)tive).
En 2023, il sera notamment à l’affiche du 4econcerto de Beethoven avec l’Orchestre de Picardie.
Nicolas Royez est chef de chant et accompagnateur à la Haute École de Musique de Genève.