Huile sur toile
63 x 44,2 cm
Ni signé ni daté
2020.3.001
© RMN-Grand Palais (musée de Port-Royal des Champs) / Franck Raux
Le tableau est construit comme une sorte de grand portrait collectif, réunissant les principales personnalités jansénistes «appelantes», c’est-à-dire rejetant la condamnation de Pasquier Quesnel par la bulle Unigenitus de 1713 au nom de l’indépendance de l’Eglise gallicane. Le personnage principal debout, désignant la croix de la main, pourrait être Louis-Antoine de Noailles (mais il est habillé en noir et non en rouge) et peut-être Christophe Desangins, immédiatement derrière lui. A ses pieds, Jean-Charles de Ségur, évêque de Saint-Papoul, agenouillé qui refuse les honneurs épiscopaux. La figure de prêtre, l’étole croisée, semble être également un portrait, tout comme le personnage magistrat de profil derrière la Croix (Jérôme de Pâris?) et le personnage assis en train d’écrire ou de dessiner (Retout lui-même ?). On voir également une figure de chartreux de dos et une figure de carmélite (sainte Thérèse d’Avila?). Le diacre Pâris (1690-1727) et Jean Soanen (1647-1740), évêque de Senez, sont placés dans le ciel en position d’intercesseurs.
Cette composition, postérieur à 1740, pourrait être un modelo pour un tableau perdu de Jean Restout.
Elle était jusqu'à présent connue par une gravure intitulée : La vérité doit être adorée, même attachée à la croix, accompagné d’une longue prière placée en introduction du mémoire de Pasquier Quesnel Plainte et protestation du père Quesnel contre la condamnation des cent-une propositions...
Quarante ans après sa fulmination, le refus de la bulle Unigenitus continue à être ce qui unit jansénistes français et gallican contre Rome.
Œuvre en rapport : gravure (1952.3.057)
© Musée de Port-Royal des Champs
acquis par l'Etat auprès de la Galerie Chaptal, 2020 ; arrêté du 27 octobre 2020