Portrait du cardinal Pierre de Bérulle

Pierre de Bérulle (1575 - 1629) introduisit en France l'ordre des Carmélites réformé par sainte Thérèse d'Avila et créa en 1611 la congrégation de l'Oratoire, sur le modèle de la Congrégation de saint Philippe Néri fondée à Rome en 1575. Il fut fait cardinal en 1627, deux ans avant sa mort.

Comme c’est souvent l’usage dans les milieux ecclésiastiques, le cardinal de Bérulle ne souhaita pas de son vivant que l'on peignît son portrait. Les représentations contemporaines ont donc été faites d'après gravures.

Philippe de Champaigne décora l'église du Carmel de l'Incarnation en 1628 et 1629,travailla au carmel de la Mère de Dieu rue Chapon et, en 1643, décora la chapelle Tubœuf, dédiée à La Nativité, dans l'église des Oratoriens, rue Saint-Honoré. Le successeur de Bérulle, François Bourgoing a pu demander à Champaigne un nouveau portrait du fondateur de l’Oratoire, que le peintre a probablement exécuté dès les années 1640, d'après le tableau de Charles-Antoine Hérault gravé par Montcornet.

© Musée de Port-Royal des Champs

Peut-être Inventaire après décès de Philippe deChampaigne, 1674, n°28 (40 l.) ; Versailles, Vente feu M. le Lieutenant-GénéralComte Despinoy, 14-19 janvier 1850, n°324; coll. Pastoret ; Paris, VenteMarquis de P[astoret et Marquise de Plessis-Bellière], 2 mai 1867, n°66 ;acheté 650 F par Fargot, ancêtre du dernier propriétaire; vendu par lui àl'Etat en 2020.

GUIFFREY, NAAF, 1892, p. 183, n°28; JOIN-LAMBERT, 1961, n° 4-7, p. 119, 130-134 ; ORCIBAL, 1961, p. 116 ;DORIVAL, 1970-1, p. 287 ; DORIVAL, 1976, II., p. 85-86, n°149 (reprod., p. 426) ;Gonçalves, 1995, p. 75 (reprod.) ; GONÇALVES, 2008, n°148-149.

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Bibliographie détaillée

J. GUIFFREY,« Les peintres Philippe et Jean Baptiste de Champaigne. Nouveaux documents inventoriés après décès », Nouvelles Archives de l'Art Français, 1892,n° 28, p. 183 (« Un portrait du cardinal de Bérulle, ouvrage dudit défunt ») ;

M. JOIN-LAMBERT,« L'iconographie du cardinal de Bérulle », Oratoriana, novembre 1961, n°4-7, reproduit fig. 8 et cité p. 119, 130 et 134 (Philippe de Champaigne) ;

Jean ORCIBAL, Saint-Cyran et le Jansénisme, Paris, Editions du Seuil, 1961, p. 116 ;

Bernard DORIVAL,« Recherches sur les portraits gravés aux XVII^e et XVIII^e siècles d'après Philippe de Champaigne », Gazette des Beaux-Arts, mai-juin 1970, cité p. 287 ;

Bernard DORIVAL, Philippe de Champaigne (1602-1674). La vie, l’œuvre et le catalogue raisonné de l’œuvre, Paris, Léonce Laget, 1976, vol. II, p. 85-86,n°149.

1852, Paris, n°204 ; 1952, Paris, (hors catalogue); 1952, Gand, n°71 ; 1954, Paris, Galerie; 1962,Rome, Palazzo Venezia, n° 32 ; 1985, Paris, Sorbonne, Salons du Rectorat.