Vierge en prière

Les deux peintures conçues en pendants sont caractéristiques de la production du peintre Jacques Stella. Le raffinement de la gestuelle, la délicatesse des glacis ainsi que l’onctuosité de la touche désignent des œuvres de premier ordre du peintre lyonnais.

A la différence du panneau représentant la Vierge, gravé par François et Nicolas de Poilly, aucune gravure n’a pu être retrouvée du Christ. Cependant, la touche légère faisant vibrer les coloris et les yeux en amandes allongées sont propre à l’artiste.

Né à Lyon en 1596 d’un père d’origine flamande, Jacques Stella, part pour Florence en 1616. Dès 1622, on le retrouve à Rome où il demeure une douzaine d’années et se lie avec Nicolas Poussin. Il obtient rapidement la protection du cardinal Barberini, qui le fait notamment travailler à des peintures sur pierre dont il s’est fait une spécialité. Au contact de l’art romain, celui de Raphaël comme des exemples antiques, il mûrit son style mêlant raffinement et retenue. Il quitte Rome en 1634, passant par Venise et Milan, s’arrête à Lyon, puis repart pour Paris. La protection du Cardinal de Richelieu et de Louis XIII lui valent d’importantes commandes dont il reste peu de choses, et un logement au Louvre, comme Vouet(1590-1649). Particulièrement réputé dans le registre religieux, il déploie une intense activité de dessinateur et de peintre jusqu’à la fin de sa vie. Avec Champaigne (1602-1674) et Poussin (1594-1665), notamment, et par son exemple suivi par La Hyre (1606-1656), Le Sueur (1617-1655) ou Le Brun (1619-1690), il a joué un rôle déterminant dans le développement de l’atticisme parisien.

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© Musée de Port-Royal des Champs

Acquis par l'Etat auprès de la galerie Coatalem

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